Mon fils est totalement love de ses couches... et beaucoup moins du pot !

Publié le par mamanbavarde

potIl était une fois un objet arrivé par la force des choses dans une maison ; un objet devenu petit à petit une source d'angoisse et de conflits. Il était une fois un objet vraiment banal qui allait devenir en quelques temps l'objet de toutes les attentions, nos attentions. J'ai nommé : LE POT !

Ce magnifique objet, je l'ai acheté en me disant que mon fils ferait comme tous les autres et lâcherait progressivement ses couches pour devenir un grand. Passé 2 ans et demi et comme écrit dans les livres sur l'éducation des enfants : "Il était temps".

C'est pas gagné..

Mais voilà, mon fils en avait décidé autrement. Hors de question de rester assis plus de 5 secondes, et encore moins pour faire pipi. Pourquoi s'embêter à se mettre les fesses à l'air (fait froid !) quand on peut continuer tranquillement à jouer tout en satisfaisant ses besoins naturels ? C'est clair, le choix est vite fait.

Du coup, nous avons TOUT essayé :

- lire une histoire pendant des heures, assis à côté du pot sur le sol bien froid (et bien raide) de la salle de bain ;
- chanter des chansons ;
- raconter que "si tu fais pipi, tu auras un Kinder !" ;
- le laisser les fesses à l'air ou en slip,
- le gronder,
- le punir,
- le rassurer...

Mon fils devait faire sa rentrée en septembre et au mois de mai, à 3 ans tout pile, il n'était toujours pas propre...loin de là. Dans mon agenda, une nouvelle tâche du quotidien avait fait son apparition : la lessive de slip tâchés ! Un programme vraiment épanouissant qui prouvait une fois de plus qu'être maman, c'est un vrai travail, à temps plein, sans RTT ni jours fériés.

Fatiguée par ces lessives, j'avais fini par baisser les bras en me disant : "C'est bon, il reste encore 3 mois avant la rentrée. Pas de stress."  Et puis, je me suis vite rendu compte que le temps passait tout de même super vite et que la Terre ne ralentirait pas sa rotation autour du soleil pour laisser à mon fils le temps d'apprendre à être propre.

Le stress est monté au fur et à mesure que le nombre de jours jusqu'à la rentrée baissait. Mon fils a appris à prévenir qu'il avait envie de faire caca...mais après avoir fait ! Et allez ! Viva las lessivas !

Il se fout de nous là, non ?

On était partagé entre la perte de patience, l'impression qu'il se foutait de nous et la sensation qu'il était un peu stressé et qu'il fallait le rassurer. Jamais je n'aurais pensé que ce petit objet banal deviendrait le centre de nos conversations quasiment tous les jours.

La veille de la rentrée, un peu paniqués, coup de téléphone au directeur de l'école pour savoir si nous pouvions quand même le laisser faire sa rentrée. Au bout de fil, le Directeur a été très cool : "Pas de souci, on fait un test pendant une semaine. Souvent, le simple fait de voir les autres faire suffit à débloquer la situation." Ouf !

Entre temps, nous avions trouvé une solution alternative "au cas où" avec la nounou. Je crois que ça nous a rassuré et puis, comme on était un peu lassés de tout ça, on a laissé faire en se disant "on verra bien".

No stress, no stress, no stress...

En l'emmenant à l'école le jour de la rentrée, le stress est tout de même remonté d'un cran. "Tu as pas envie de faire pipi ? T'est sûr ?" Et une fois arrivés dans le couloir : "T'es sûr de sûr hein ?"

J'avais prévu la petite tenue de rechange, persuadée que je le récupérerais le soir avec cette tenue et pas celle qu'il avait sur les fesses le matin. J'ai prévenu la maîtresse et l'ATSEM, histoire que personne n'ait de surprise.

Mon fils était détendu. J'imaginais une crise de larmes, un enfant s'accrochant aux jambes de sa mère en hurlant "J'VEUX PAS Y ALLEEEEEER !" Vous savez, comme dans les reportages du JT de TF1 qui montrent des enfants aux larmes le jour de la rentrée.

Rien de tout ça ! J'ai eu à la place un petit garçon qui avait l'air de connaître les lieux depuis toujours, à qui j'ai fini par réussir à décrocher un bisou avant de partir et qui m'a même demandé gentiment de partir !

Je lui ai fait confiance. On doit toujours faire confiance à nos enfants. (C'est écrit dans les bouquins sur l'éducation).

Et le miracle fut !

Le soir, je l'ai récupéré en me disant que j'allais passer une soirée "Lessive à gogo". Eh bien, non, MIRACLE ! ALLELUIA ! Zéro accident. Mon fils était devenu un grand !

Depuis, cela fait 15 jours qu'il va à l'école et aucun accident à déclarer. Le Directeur avait raison

Nous on a enfin pu relâcher la pression et le laisser tranquille avec tout ça. C'est surement de ça qu'il avait besoin.

Il s'est réconcilié avec le pot et nous, on n'a plus de raison d'en vouloir à cet objet tout simple qui nous a tant fait stresser...

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S
Et la pression de l'entourage on en parle ou pas ? ;) Mon nain va avoir 3 ans mi mai et les GP sont un peu étonnés que je ne stresse pas plus que ça sauf que du coup ils me font stresser lol Donc rien n'est catastrophique puisque que c'est écrit ici noir sur blanc :oP
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A
Oh oui, je n'en ai pas parlé mais il y a effectivement toujours des gens autour de soi pour faire une remarque du type &quot;Naaan, il est toujours pas propre ???&quot; ou &quot;Moi je te conseille d'aller voir un spécialiste. C'est pas trop normal vu son âge, non ?&quot;<br /> J'ai appris à ne pas écouter tout ce qu'on me dit, et c'est la meilleure chose à faire pour ne pas devenir dingue.<br /> Donc, ne stressez pas ! Tout se passera bien ! Les enfants sont parfois capables de faire des miracles ;-)<br /> Excellente journée à vous et merci de votre passage sur mon blog !